mercredi 9 janvier 2008

My Name Is Wood…

Ouaaahhhh !!! Aujourd'hui, je suis du bois. En voici la raison : un tour de "l' Anneau Vert" cycliste de madrid, hier. Il s'agit d'une piste cyclable qui suit l'équivalent local de l'A86 - un pil plus proche tout de même - et
qui, au final, fait une belle ballade d'un peu plus de 63 kilomètres. Ajoutez la distance pour aller jusqu'à la piste - pas trop loin de chez moi heureusement - et ça fait une trotte. Je devrais vraiment m'étirer plus en rentrant à la maison car aujourd'hui c'est dûr ! Heureusement que je ne vais pas trop bouger d'ici…
Avant de commencer mon histoire en photos, voici juste un lien vers une jolie vidéo :





Allons-y !

Départ vers onze heures trente et test d'un nouveau chemin dès le départ : c'est plus court mais il y a dans la région certains endroits où l'on trouve une jolie boue bien collante. Une terre plutôt, mélange de glaise et de sable qui te bloque les roues en deux minutes. Donc mon pauvre Pazuzu a vite eu l'air très tout terrain (ce qu'il est…) pour cette balade plutôt "piste cyclable", c'est-à-dire ni chemin, ni route…


Alors, en truquant un peu le récit, je pars du kilomètre 0 de la piste ; c'est pas vrai, en fait j'ai commencé vers le km 18 mais par contre j'ai vraiment fait le tour complet, avec la solution de secours pour le tronçon qui n'est pas fini etc…
C'est sur cette photo que l'on constate que le tout fait bien, au moins 63 kilomètres et des poussières. Quand je pense que quand je bossais comme coursier je faisais 80 bornes par jour et ça allait… Maintenant, je vous raconte pas les douleurs aux genoux ! Par contre, les étirements à mi-chemin ça fonctionne trop bien mais le plus dûr c'est de s'étirer en arrivant à la maison quand on a envie de manger, se doucher et s'allonger…



Donc, après quelques kilomètres de parcours, en bordure des nouveaux quartiers, le long du duper périphérique mais toujours suffisamment loin pour ne pas être gênant, on croise un parc avec la rivière - c'est pas un fleuve comme la Seine, pas du tout ! - et puis c'est reparti vers tout le Sud. Pas très interressant à vrai dire…
Après des parcs, des jardins et une dernière passerelle/pont au-dessus de l'autoroute du sud-ouest (pas de photo, c'est trop moche) on arrive à la Casa de Campo.
Que dire de la Casa de Campo… C'est un équivalent très proche du Bois de Boulogne : un grand parc/bois, assez sauvage - plus que le bois encore - situé en bordure de la ville, vers les beaux quartiers, très peuplé le week-end de sportifs, familles, évènements en tous genres et surtout, peuplé d'une grande ménagerie de prostituées. Sauf qu'ici c'est encore mieux ! L'été il fait beaucoup plus chaud donc les filles sont carrément à poil, totalement… sur le bord de la route… De l'autre coté, des taxis les mains dans les poches… En plus, toute personne qui passe à leur portée se voit proposer leurs services. Exemple : une fois je casse ma chaîne et m'arrête donc pour remettre le chaînon. Une fille s'approche. Elle se tient à coté de moi un moment sans rien dire - moi avec le déguisement vélo et tout, suant, puant, sale. Je lui dis bonjour et lui explique que la chaîne est cassée, voyant son intérèt prononcé pour l'affaire. "Ah ouais, ok" dit-elle. Et puis elle reste là plantée… Je me concentre sur ce que je fais et au bout d'un moment elle me dit "je te suce ?" Comme si elle avait oublié ce pour quoi elle était venue. Trop fort.
Sauf qu'ici un rencontre aussi d'autres bêtes étranges et inhabituelles :



Des moutons… Il faut savoir que l'anneau vert passe au travers de ce bois/parc dans lequel on trouve également un parc d'attraction, un zoo, un téléphérique, des tennis, un mini lac artificiel, etc… très Bois de Boulogne, donc. Et puis, en arrivant vers l'entrée du zoo, je me retrouve sur le parking pris dans un troupeau de moutons. Ci-dessus, photo du bus qui arrive jusque là en train de klaxonner les moutons qui traversent la rue en désordre. Pour tout vous dire ce n'est pas la première fois que je les vois ces moutons. Ils traversent même la ville tous les ans en septembre, transhumance oblige. De nos jours c'est plus un spectacle qu'autre chose mais il y en a un paquet qui passe souvent par la CdC. Je me suis déjà retrouvé en plein milieu du troupeau par hasard et c'est plutôt rigolo.



Vers l'Escorial et la montagne ce sont les vaches et les chèvres mais ici en bas ce sont les moutons. En plus, ça fait de magnifiques tondeuses tout terrain qui coûtent pas bien cher...
Continuons donc le trajet et en sortant de la CdC ont passe encore au-dessus d'une route, cette fois-ci c'est le périphérique local… Voici un des embranchements où l'on voit au loin le centre ville sur la hauteur. Les pointes à gauche c'est le ministère de l'air puis, en allant vers la droite, les immeubles de la Plaza de España suivis du palais royal et de la cathédrale.
C'est à cet endroit que la piste profite d'un tronçon de deux kilomètres le long de la rivière, entre deux autoroutes, des réservoirs d'essence etc… Personne n'irait jamais là - on ne saurait même pas comment y arriver - et pourtant c'est super calme et la rivière ressemble vraiment à une rivière (pas à une poubelle comme un peu plus en aval…)


D'ailleurs, un peu plus loin, après être passé au-dessus de l'équivalent de l'autoroute de l'ouest, on traverse par ce pont ancien, vestige du dix huitième siècle ou plus encore, dont personne n'imagine l'existence. Arrivé au bout, une passerelle nous emmène rejoindre une piste plus piste et qui existe depuis quelques années (elle était déjà là avant). Direction le nord avec possibilité de bifurquer vers un autre grand parc, le Pardo, lieu de résidence de la famille royale (ça c'est pour un autre jour).


La piste redevient plus urbaine, passant dans des lotissements et autres quartiers périfériques et un peu vides, il faut bien le dire. On peut apercevoir au loind les quatre nouvelles tours du nord de la ville, la Défense locale…



On voit ces tours de très très loin ; de l'Escorial par temps dégagé, sans aucun problème. Ce qui fait quand même une cinquantaine de kilomètres. Comme elles se trouvent sur la partie la plus haute de la ville, une sorte de plateau tout au nord, on ne les rate pas.



De là on arrive vers la zone la plus au nord qui soit encore Madrid, une pure ville nouvelle qui a grandi rapidement entre les "bidonvilles" et les terrains vagues. On voit que la terre vaut du fric… Donc il en ressort des supers quartiers modernes et vides, perdus entre l'autoroute et rien, avec la moitié des appartements inoccupés et une belle vue sur les travaux de contruction de l'immeuble d'à coté. Il y en a même qui vendent déjà leur appartement avec terrasse parceque la vue va être obstruée par un nouveau bâtiment : ça fait deux ans qu'ils vivent là, au maximum.


On voit bien sur cette photo comme la route et les constructions on mangé le terrain et il retse en haut un petit bois et le clocher du monastère qui restera là, mais pour combien de temps encore ? Bref, c'est zone morte…

Ces deux photos sont prises au même endroit, chacune pointant vers un coté : en haut la ville nouvelle, en bas la vue sur les champs au-delà de l'autoroute. Il faisait pas très beau temps donc on ne voit pas les montagnes au fond mais en hiver par ciel dégagé ça doit être pas trop mal, si on enlève les voitures… De toutes façons, dans quelques années la colline d'en face sera elle aussi construite, alors …



Plus loin on arrive dans un autre quartier du même style après être passé sous les voies de chemin de fer de la gare du nord. Là encore, même topo : des bâtiments neufs, bureaux et habitations, avec un grand trou au milieu qui est ou sera un parc ou des immeubles, mystère. C'est pas très clair. En fait le plus glauque de ces quartiers c'est qu'il n'y a pas un arbre : juste quelques misérables arbrisseaux qui ne survivront probablement pas bien longtemps à la pollution, au soleil ni au vandalisme - on aime arracher les branches par ici…
Bref, le look désertique "réchauffement global" est à la mode dans le coin.


En redescendant vers le sud on a encore une vue sur les tours, un peu plus claire cette fois. C'est la tour Eiffel locale : on les voit vraiment de très loin…


Et puis, après encore une dizaine de kilomètres, dont une partie en ville pour remplacer la dernière portion de piste cyclable non terminée, on arrive à la maison.
Une bonne balade mais le mieux ça reste encore de la faire en vrai…

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