vendredi 19 octobre 2007

Skroumi

Changeons de sujet.
Pas grand chose niveau vélo et ça n'intéresse pas forcément tout le monde. Non. Je vais m'étendre un poil plus sur les blogs et tout et tout… Comme me le faisait remarquer le Maître Romogazibus ce matin, sortons du cyclo-activisme et il est temps de faire face à cette société de merde (je résume pas mal).
Et ça m'a fait penser qu'une chose que l'on a toujours en commun, la plupart de mes potes et moi-même, c'est un goût prononcé pour la revendication. Ne serait-ce donc pas là un sport typiquement français (cf. les manifs de cette semaine et de toutes les années passées). Après tout, c'est un pays qui base son gouvernement sur une insurrection popualire alors que d'autres en sont toujours à confier les rênes à une famille qui se trouve là le plus souvent par un jeu de hasard bien orchestré ou une série d'alliances plus ou moins consanguines qui ne leur font pas le plus grand bien - amis médecins, vos opinions SVP. Mais en fait, à l'étranger aussi on se plaint pas mal et je m'étonne souvent que les espagnols - que j'étudie d'assez près depuis quelques années maintenant - ne manifestent pas plus souvent, vu le climat bienfaisant qui leur permettrait probablement de devenir des champions de la catégorie, nous laissant encore en deuxième place. Ça devient répétitif… Hmm.
Alors, serait-ce générationnel ? Je ne crois pas ; suffit de penser aux hippies etc… C'est pas nouveau.
Qu'est-ce que c'est quoi donc alors ? Je m'hasarderai à penser que c'est tout bonnement le propre de l'ètre humain que de revendiquer plus ou moins haut et fort ses opinions, ses goûts, ses désaccords etc… C'est là l'essence même de notre nature, quoi. Et si quelqu'un vous lit ou vous écoute c'est encore mieux. Je citerai en exemple quelques blogs, justement, dont je suis assez friand.
Tout d'abord le Bikesnob de New York (bikesnobnyc.blogspot.com). Fabuleux démontage de la mode actuelle des vélos de piste, à pignon fixe, pour rouler en ville et de tous les glissements que ça occasionne.
Ou bien encore le Pickled hedgehog (pickled-hedgehog.com) dont les récits de lutte absurde contre les uatres cycistes sont à hurler de rire. D'ailleurs, son pote Samuri (www.samuri.co.uk) prend un malin plaisir à raconter toutes les fois où une voiture manque de le tuer, et il y en a !
Sinon, il y a Oli qui vit à New York depuis bientôt un an et décrit régulièrement "sa"ville (malditagranmanzana.blogspot.com) ou encore la mauvaise Paola (malvadapao.blogspot.com) dont les tranches de vie sont plutôt piquantes.

OK. Quel est le point commun ? Ben, en fait, tous décrivent des situations de tous les jours, des choses qui m'intéressent parceque j'aime ce qui a à voir avec les vélos, ou parceque ce sont des amis, mais au fond tous se plaignent de petits détails de la vie. Et le procédé est tout d'abord cathartique : parler de ses problèmes c'est les reconnaître, leur donner un nom. Le blog tout seul est un procédé psychanalytique puissant, non ?
Parcequ'en plus, le mieux c'est d'avoir des réponses et savoir que quelqu'un écoute et surtout, pense la même chose.
La prolifération d''une multitude de commentaires sans importance sur le web est donc à la base un phénomène sans aucun intérêt. Comme je dis souvent, c'est pas parceque maintenant tout le monde peut enregistrer un disque à la maison ou avoir un blog qu'il a forcément quelquechose à dire. Mais si un groupe restreint est intérressé, tout cela a déjà plus de sens. Maintenant je ne crois pas qu'on change le monde en deux minutes mais je me demande si la prolifération des pages web personnelles et autres blogs n'est pas un signe qu'il y a quand même beaucoup plus de gens qui ont des choses à dire et à partager qu'on ne le croit.
Le seul truc dommage c'est de ne pas les partager en vrai, face à face. sauf pour ceux qui habitent loin, voire très loin.
Voilà. J'ai un peu perdu le fil là mais je me sens mieux. C'était super vachement bien hein. Catharsis effectuée.
J'vous promet que la prochaine fois je vais parler d'un truc à la con.

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